Préparation pour le retour du maitre des lieux

Azilliz était arrivée à la demeure à bride abattue. Ca y est, son père venait de reprendre la route vers la Bretagne. Un peu affolée par la nouvelle, trépignante de joie et angoissée par la fin de la si longue absence, la jeune fille avait enfourché le premier cheval quelle avait trouvé et s'était rendue au chateau, s'encquérir de son état. La baronnie n'était plus, peu importe, le Duché était si bien géré que personne encore n'était venu réclamer l'abandon des lieux. La batisse n'avait rien perdu de sa superbe, elle mit pied a terre et abandonna le canasson aux soins du palfrenier pour grimper les escaliers.

-Que c'est devenu sale ici !! Ohlala, si Papa voit ça...

Elle parcourru quelques pièces, passa un doigt sur la cheminée et regarda les centimètre de poussière qui la défiaient malicieusement.

-OHE LES GENS !!!!

Elle courru en cuisine, fit le tour des chambres, ouvrit les fenêtres pour rameuter palfreniers et autre garçons d'écurie. Ils arrivèrent tous à sa suite.

-J'ai une grande nouvelle...

-C'est M'sieur l'Baron qui r'vient ???

Ils la regardèrent tous avec des yeux pleins d'espoir.

-Dites donc Berthe, vous auriez pu me laisser l'annoncer avant de m'interrompre.

-YoupieM'sieurl'baron quirevient !!!

Des toques et des tabliers volèrent, une femme de chambre s'évanouit dans les bras d'un marmitton qui sanglottait comme devant un cadeau trop beau pour lui, les palfreniers s'embrassaient, un garde tappottait la main d'un autre qui essuyait une petite larme qui roulait sur sa joue de gros dur.

-Ne vous réjouissez pas trop vite, y'a du boulot ! Imaginez sa tête lorsqu'il viendra et verra l'état dans lequel se trouve cet endroit. Nous avons presque un mois pour la préparer a son retour, il faut nous y mettre tous.
Berthe, vous prenez la tête des femmes de chambre, vous défaites tous les lits, vous lessivez tous les draps, rideaux que vous trouverez.

Elle opina de la tête et partit suivit du groupe désigné dont les membres s'étaient déjà retroussé les manches.

-Hypolithe, vous nettoyez cette écurie au pas de course, c'est le premier endroit qu'il verra, il faut que ça brille.

Les palfreniers le suivirent en criant dans les escaliers.

-Les cuisines...vous vous chargerez des sols. Il faut tout lustrer.

-Messieurs les gardes, j'ai besoin de vous...Allez prendre un chiffon et faites moi le plaisir de dépoussiérer les meubles et objets. Mais avant, pouvez vous détacher la tapisserie du blason de notre famille ? Elle est totalement défraichie, je vais la reprendre.

Un étrange convoi arriva au domaine de Guémené-Penfao, un ourson, un étalon et une cavalière aux cheveux dorés, bien emmitouflée. Le cheval s'arrêta à hauteur de la lourde porte. La jeune fille descendit et frappa.

Oh hé !!!!!!!! Il y a quelqu'un ? Je suis Chika de Kreneg-Montfort, la cousine d' Azilliz. Ouvrez moi ! Et veuillez m'annoncer je vous prie !

Le garde fit entrer Chika, il l'avait reconnue.

Entrez damoiselle Chika ! ils sont tous entrain de s'affairer à tout nettoyer pour le retour de notre Seigneur.

La jeune fille entra dans le château et vit tout le monde en pleine action...

AZIIIIIIIIIIIIIII ! Où es tu ? Encore entrain de te planquer pour ne pas bosser hein !

-Mais qu'est ce que c'est que ce bordel encore !!!

Non mais c'est vrai c'est agaçant a la fin. Chika apparut dans l'encadrure de la porte.

-Ah ben forcément ! Dès qu'on croit qu'on égorge un cochon, c'est que tu n'es pas loin !

Il rit en courant accueillir sa cousine.

-Tu viens bosser dis moi ? Nao va rentrer alors on remet tout au goût du jour, c'est devenu vieillot. Nouvelle batisse pour une nouvelle vie. Tu sais refaire les tapisseries ?

-Euh...tu peux...aller couper la tête...aux rosiers !

Elle sourit d'un sourire qui se voulait engageant...

Euh....J'espère que tu ne le trouveras pas mort dans sa cabane...au pire tu peux toujours faire appel à des gamins du village.

Que fallait il faire pour les occuper les soldats désormais...

Une cavaliére s'approcha du domaine, elle se sentie tres à l'aise sur cette terre.

Elle s'avanca, jusqu'a la porte de la demeure, puis frappa trois bon coup, tout en restant muette.

Un foulard, lui dissimulait le visage, mais ses yeux ne devrait pas la trahir.